Ou les premières expérimentations (et tuto) de macrophotographie d’appareil photo avec pour sujet un Lubitel 2 de la firme Lomo
Un peu d’histoire (mais pas trop)
Lubitel veut dire en Russe « Amateur », c’est un appareil qui a eu son petit succès en France à sa sortie (je vous renvoie à sa page Wikipedia). Ce qui fait qu’il est encore de nos jours assez facile de s’en procurer un dans une bonne brocante. Or celui-ci est un héritage familial, le petit Gilles l’ayant retrouvé dans un carton de grenier. Un trésor de pirate pour un gosse, qui ayant appartenu à mon père, en fait un objet particulier dans mon cœur.
Bien qu’il ne fonctionne plus malgré une tentative de réparation infructueuse, il est devenu plus un objet de mémoire et de collection qu’un outil de travail. Cela dit, juste pour en revenir à l’objet lui-même sans la confiture sentimentale et feutrée que je viens d’étaler, cela reste un objet avec un charme de DINGUE !
Et donc un putain de bon sujet de photo !
Nasdrovia
C’est carrément l’occasion de sortir tout le matos à cet effet (et c’est assez grisant) :
- le flash cobra
- Le 5D
- la boite à lumière
- le 24-70
- le flash annulaire
- la bague macro
Le sujet est un objet rétro, je peux donc ainsi dégrader l’image à bon escient : l’utilisation de la bague macro est donc cohérente. La bague macro, c’est bien mais c’est vraiment pour la macro « bon marché » (un exemple avec les insectes). La technique est limitée en terme de qualité, aberrations chromatiques criardes, piqué dégradé. Je peux être heureux quand j’en ressors une image après une après midi de travail.
Cela dit, l’apport en lumière des flashs devait m’aider un peu sur la qualité d’image. J’ai deux armes : le flash cobra et l’annulaire. Le Cobra en source principale qui, équipé du déclencheur à distance, m’offre une confortable marge de manœuvre. L’annulaire, en secondaire, me sert d’appoint. Dans le cas présent, c’est bien ce dernier le plus utile. Libre de mouvement (je ne l’ai pas solidarisé avec l’objectif), je l’ai donc baladé autour de l’appareil. Avec pour idée de faire ressortir des détails. Au final quand la lumière est venu taper le viseur du Lubitel, l’image était là.
Mise en Scène
Je pouvais associer à l’appareil, un couteau de scout hérité de mon père. Mais je ne voulais pas faire un hommage familial trop appuyé, la présence de l’appareil suffit. L’idée repose sur le « vintage » et le « bucolique« . Il fallait pour cela associer quelques épis de blés à disposition et une guirlande de L.E.D à l’arrière pour le bokeh. Je suis assez lent dans ma mise en scène, j’ignore pourquoi mais les premières photos n’ont rien à voir avec mon idée de base. Mais j’ai réussi à revenir à cette idée en me plaçant à la droite de l’appareil.
Il m’a fallu placer et déplacer à de nombreuses reprises le flash principal pour trouver le meilleur éclairage. Le positionnement allait être aussi crucial.
Au final, le détail dont je suis le plus fier est celui dont je n’ai pas pensé mais qui relève bien la photo. En ayant placé le flash secondaire au dessus du Lubitel, la lumière a percuté le miroir et est sortie par la lentille. Ce qui contraste avec la lentille du bas et invite le regard à se diriger vers elle comme un appel. En d’autres termes : « la classe » !
La prochaine fois je penserai à faire des vidéos, qu’en pensez-vous ?